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Les suivis de terrain prévus dans le cadre du projet ANR PHENEC (Resp. Christelle Robinet, URZF) ont pu être assurés en 2020 malgré le contexte sanitaire. Les suivis réalisés dans le cadre de ce projet doivent permettre de caractériser les variations phénologiques de la processionnaire du pin entre zones bioclimatiques afin de modéliser la réponse et les risques d'urtication associés à cette espèce dans le cadre de son expansion géographique et du changement climatique. Ces questions font notamment l'objet du travail de thèse de Laura Poitou à l'URZF (dirigée par Christelle Robinet, URZF, et Christelle Suppo, IRBI, pour modéliser la phénologie de cette espèce modèle).

Le développement larvaire et les dates de procession (qui marquent la fin de la phase larvaire) de la processionnaire du pin ont été suivis grâce à des collectes de nids et à un réseau d'Écopièges (La Mésange Verte) installés dans plusieurs sites expérimentaux et contrôlés à intervalles réguliers. La saisonnalité de ces étapes de développement et le grain temporel nécessaire ont, pour l'essentiel, permis de continuer nos observations malgré les importantes restrictions de déplacement au cours de l'année 2020, a minima en collectant les échantillons pour détermination ultérieure lors qu'elle n'était pas possible immédiatement.

Le suivi des vols de papillons, qui marque la fin d'un cycle et le début du suivant (pontes), a quant a lui été facilité par l'automatisation en cours de nos dispositifs de surveillance, notamment les pièges phéromonaux de type Captrap. Ces pièges ont été développés par l'entreprise Cap2020 pour la capture de ravageurs de cultures, mais une collaboration entre INRAE et Cap2020 a depuis quelques années permis de les adapter à la capture et au comptage des adultes de la processionnaire du pin. Ces pièges sont équipés de capteurs qui dénombrent automatiquement les insectes lors de leur entrée et transmettent les données à distance plusieurs fois par jour, ce qui permet de réduire le nombre de déplacements de terrain à seulement l'installation initiale des pièges, à d'éventuelles opérations de maintenance (panne, problème de transmission, problème de batterie, etc.), et à leur récupération en fin de saison.

Dans le contexte de la crise sanitaire liée au sars-cov2, ces équipements (dont une partie a été soutenue par TEMPO) se sont avérés essentiels pour nos recherches. Ils nous permettent de plus de réaliser des suivis à des échelles géographique et temporelle jusqu'alors totalement inenvisageables même sans restrictions de déplacements. Pour ces mêmes raisons, l'URZF (INRAE) travaille actuellement avec La Mésange Verte et Cap2020 à l'automatisation des Écopièges de manière à pouvoir collecter et télétransmettre des données sur les tailles et dates des processions de nymphose. Ce travail fait l'objet du projet ANSES OSTILS qui vient de débuter sous la direction de Jérôme Rousselet (URZF).

Les images suivantes montrent l'interface de suivi et de paramétrage pour le parc de pièges de type Captrap :